Programme - en Français
Le Mouvement d’action des travailleurs (WAM) vise à favoriser un leadership militant et démocratique afin d’inspirer les syndicalistes à créer un monde meilleur pour la classe ouvrière et l’humanité.
Il y a soif de changement au sein du mouvement syndical d’aujourd'hui. Ce qui manque, c’est le leadership.
1. WAM représente les syndicats engagés dans la lutte de classe.
Les travailleurs veulent se battre contre la négociation de concessions, contre les salaires et avantages à deux vitesses et contre les attaques à nos retraites. Les dirigeants syndicaux nous disent de nous contenter de moins, insistant sur le fait que nous ne pouvons pas gagner en nous battant.
La crise de la santé publique et la dépression économique ont provoqué un changement de conscience visible dans le mouvement des travailleurs.
Nous avons besoin d'un mouvement qui mènera de front la lutte contre la pandémie et l'éco-catastrophe.
Les travailleurs sont sur les lignes de front du combat contre le COVID-19. Et pourtant les retards de vaccination, le manque d'EPI, l’absence de congés maladie payés alors que les plus précaires et les plus vulnérables font tourner l'économie, mettent tous en lumière la priorité des patrons: le profit privé.
Nous rendons hommage aux travailleurs de couleur qui continuent à se battre contre le racisme systémique dans le milieu de travail et dans nos syndicats, souvent sans le soutien de la direction syndicale. Les poursuites judiciaires contre la discrimination doivent être accompagnées d' actions de masse.
WAM est solidaire des peuples autochtones et soutient les initiatives Land Back.
Le CTC doit entendre et écouter les appels de la classe ouvrière multiraciale nord-américaine: «Black Lives Matter», «Définancer, désarmer et abolir la police» et «Fuck White Supremacy».
2. Les syndicats devraient faire de l'organisation des non-syndiqués une priorité absolue.
68% des travailleurs au Canada n'appartiennent à aucun syndicat.
Les travailleurs précaires veulent que les syndicats les organisent.
La convention du Congrès du travail du Canada à la mi-juin se réunira pour adopter sa politique et élire ses dirigeants. Une attention particulière sera portée aux modifications de la Constitution concernant la représentation syndicale aux congrès du CTC et le maraudage syndical.
Le maraudage consiste en un syndicat qui fait campagne pour recruter des membres d'un autre syndicat. De tels efforts, rarement initiés par les travailleurs, ne servent qu'à diviser encore plus leurs rangs.
Les problèmes de financement du CTC, relatifs au personnel et autres questions semblables, résultent de la réduction des revenus des affiliés. Certains syndicats ont quitté le CTC parce qu'ils préfèrent le maraudage d’autres membres plutôt que l’organisation des non-syndiqués.
De plus, la faiblesse des politiques et de la conduite de la direction du CTC n'inspire pas les syndicats, encore moins les millions de travailleurs, à rejoindre le CTC et / ou à accroître leur engagement financier envers le Congrès.
Mais une simple augmentation des cotisations ne résoudra pas le problème évident.
La solution au problème du personnel est de changer la direction du CTC, de remettre le mouvement dans le mouvement ouvrier.
Cela ne peut se faire que par l’action directe au travail pour défendre le droit de grève (dockers, postiers, travailleurs hospitaliers), pour lutter activement contre la négociation de concessions, les salaires et avantages sociaux à 2 et 3 niveaux, les attaques contre nos retraites, pour arrêter de flirter avec le Parti libéral, pour exiger un programme ouvrier au sein du NPD et pour lutter pour un gouvernement des travailleurs.
Des économies mineures peuvent être réalisées en réduisant les salaires des agents et des cadres supérieurs du CTC au niveau de rémunération moyen des travailleurs représentés par le CTC, plus les dépenses reliées à leur emploi.
L'objectif principal doit être de ramener le CTC sur Terre, d'en faire l'opposition militante officielle aux grosses sociétés et à leur programme.
3. WAM soutient les campagnes internationales de solidarité de la classe ouvrière.
Boycott, désinvestissement et sanctions contre l'État d'apartheid israélien. Ne touchez pas au Venezuela. Arrêtez de vendre des armes à l'Arabie saoudite. Canada hors de l'OTAN. Soutenez la lutte des agriculteurs indiens.
C’est répugnant que le président du CTC ait publiquement critiqué le vice-président du CTC pour s’être rendu en Syrie, à ses frais, pour assister à une conférence de solidarité syndicale. C’est répugnant que le président du CTC ait soutenu le briseur de grève et ancien membre du cabinet libéral Bill Morneau dans sa tentative ratée de devenir chef du groupe de réflexion impérialiste, l'OCDE.
Maintenant que le peuple palestinien est pulvérisé par l'Etat sioniste, pourquoi le CTC ou l'équipe UNITE n'exigent-ils pas le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël jusqu'à ce que le mur tombe, que le siège de Gaza se termine, que tous les réfugiés puissent rentrer chez eux et que les droits des palestiniens soient respectés?
4. WAM exige un changement radical de la direction syndicale. Les dirigeants du statu quo n'apporteront pas le changement dont les travailleurs ont besoin.
Le changement, comme cela l’a toujours été, passe par la lutte de la classe ouvrière. Les dirigeants syndicaux trompeurs n’ont aucunement l’intention de mobiliser les rangs des travailleurs dans une action de masse pour défendre nos droits, et encore moins de lutter pour des gains substantiels.
Les membres de l'exécutif sortant du CTC sont connus pour leurs mots fleuris, leurs images sur papier glacé et pratiquement aucune action - sauf pour leur soutien malavisé au Parti libéral.
La rhétorique vague de «Team Unite CLC 2021» ne représente aucun changement significatif par rapport au triste bilan du syndicalisme d’entreprise.
Aucun de ces candidats n’a défendu la lutte pour la négociation sans concessions, pour une plus grande démocratie syndicale ou pour une action de masse contre l’austérité. Aucun n'a fait pression pour l'antiracisme, pour l'écosocialisme, pour dé-financer la police, ou pour toute contestation significative du statu quo au sein de leurs propres syndicats.
Ils passent sous silence les luttes contre le racisme systémique, pour l'écosocialisme et les efforts pour s'opposer à l'impérialisme canadien.
Ils ne s'engagent pas pour le NPD parti ouvrier et en même temps, se battent vigoureusement pour un programme pour les travailleurs en son sein.
Ils manquent de programme de changement radical.
5. WAM représente la démocratie au sein du CTC et de tous les syndicats.
WAM a créé un précédent en défendant la démocratie lors de la convention de la Fédération du travail de l'Ontario en novembre 2019 - du jamais vu lors d'un congrès de la FTO depuis de nombreuses années.
WAM a joué un rôle majeur dans le rejet d'un amendement prévoyant la tenue de conventions OFL tous les 3 ans seulement. Ce changement aurait sapé la responsabilité, la transparence et la démocratie syndicale.
Le candidat WAM à la présidence de la FTO, Barry Conway, a obtenu 36% des voix, soit le double du soutien qu'il a obtenu au congrès 2017 de la FTO. Le candidat WAM pour le vice-président exécutif de l'OFL, Kurt Young, a obtenu 34%. Le vote substantiel pour les deux candidats WAM a défini un point culminant pour la politique de lutte de classe.
WAM a fait campagne pour mettre fin aux négociations de concessions, aux salaires à deux vitesses, aux pratiques syndicales non démocratiques, et a appelé à une grève générale pour «Dump Thug Ford».
Les forces de l'establishment ont été visiblement ébranlées par le soutien considérable obtenu par WAM. Des dizaines de délégués ont rejoint WAM.
Le moment est venu de s'organiser pour un changement radical lors de la Convention CTC de juin 2021.
Nous encourageons chaque travailleur organisé à devenir délégué.
Ensemble, nous pouvons intervenir dans les débats au fur et à mesure qu’il se présentent et nous pouvons voter pour un nouveau leadership.
6. Le temps est venu pour un profond changement. Seul WAM propose cette alternative.
Dans le contexte de la pandémie, une phrase couramment entendue est «Reconstruire mieux». Mais bon nombre des problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont le résultat des conditions que les travailleurs subissent depuis des décennies. Nous devons avancer, pas reculer.
Il est temps de se battre pour un salaire minimum de 20 $ l'heure, pour la propriété publique de l'industrie pharmaceutique, des gigantesques télécoms, des énormes chaînes de vente au détail, du Big Oil and Gas, des banques et des centres privés de soins de longue durée.
Les élus du CTC ne devraient pas être payés plus que le salaire moyen des travailleurs qu'ils représentent. Les membres du syndicat devraient pouvoir voter directement sur les revendications de négociation, sur la ratification des contrats et sur les propositions d'action de masse. Les syndicats devraient avoir comme priorité l’union dans l’action avec les mouvements de justice sociale, les causes de solidarité internationale et les campagnes de protection de l’environnement. Ils doivent donner vie à la vision qu'ensemble nous pouvons - nous devons construire un monde meilleur.
WAM présente des candidats aux principaux postes de direction du CTC: Julius Arscott pour la présidence, Jennie Esnard pour la vice-présidence exécutive, Sandra Griffith-Bonaparte pour la vice-présidence exécutive et Harold Marcotte pour le poste de secrétaire-trésorier. Avec une direction militante, démocratique et courageuse, rien ne peut arrêter le pouvoir de la classe ouvrière.